QUELQUES ÉCHOS AUTOUR DE TROIS MOTS DE L’INTERVENTION : VULNÉRABILITÉ, TECHNIQUE ET MORT.
* Revoir la loi Leonetti (adoptée à l’unanimité le 22 avril 2015) n’est pas que la mise en œuvre d’une promesse électorale. C’est avancer dans la réflexion de penser solidairement la fin de vie, parce que c’est un enjeu de fraternité. Penser à sa mort ou non (elle fait partie de la vie) fait entrer différemment dans une relation d’accompagnement d’une personne mourant.
* La loi du 2 mars 2002 permet au malade de participer aux décisions le concernant. Il y a AVEC le professionnel de santé un pacte basé sur la confiance.
* Notre vulnérabilité appartient à notre dignité. Notre grandeur est d’assumer notre vulnérabilité.
* Il est urgent qu’une formation aux soins palliatifs soit donnée à tous les professionnels de la santé pour que les personnes en fin de vie puissent accomplir leur fin de vie, de façon libre, sans y être conduites.
* La tentation est de s’enfermer dans un absolu technique dont la raison s’oppose à la transcendance, à l’attitude du serviteur souffrant (cf. livre d’Isaïe : quatrième chant du serviteur : 52, 13 - 53, 12).
* L’autonomie n’existe que si elle est relationnelle parce que l’être humain est relation.
* On peut préparer quelqu’un à la séparation et non à la mort parce que la mort est impensable.
* Le commandement le plus fort est « tu aimeras » et non « tu ne tueras pas ». Accompagner une personne en fin de vie, c’est lui permettre d’aimer elle aussi de tout son cœur et de toute son âme parce que l’être est fait pour aimer et être aimé.
- Voir aussi l’article dans « Église dans les Landes » n° 404 (1er avril), p. 6